Le Code de déontologie s'applique à tous les infirmiers !
Publié le 16 Février 2018 sur le site Santé mentale
Jeudi
15 févier, le Conseil d'État a rejeté un recours d’une fédération
syndicale contre le décret instituant le code de déontologie des
infirmiers. Cette fédération avait saisi la haute juridiction
administrative le 25 janvier 2017 et demandé l’annulation du décret «
pour excès de pouvoir ». Elle contestait les dispositions relatives à
l'indépendance professionnelle de l'infirmier, à l’obligation de
moralité et à la soumission des professionnels aux instances
disciplinaires ordinales.
Publié dimanche 27 novembre 2016 par décret au Journal officiel, le code de déontologie des infirmiers comprend l’ensemble des droits et devoirs des infirmiers, quels que soient leurs modes ou lieux d’exercice. Il clarifie notamment les relations avec les patients, les autres membres de la profession et les autres professionnels de santé. Près de 70 ans après les médecins ou les sages-femmes, les infirmiers se sont enfin dotés de leurs propres règles d’exercice professionnel. Il s’agit fondamentalement d’un texte d’affirmation de la profession et de défense de ses valeurs. Par ailleurs, en parmettant à tout un chacun (patients, aidants, proches…) de saisir les juridictions de l’Ordre, le code de déontologie des infirmiers est résolument orienté vers l’intérêt général.
La déontologie infirmière s’applique à tous les professionnels : libéraux, salariés du privé, fonctionnaires.
Or, sur les 434 302 infimiers du secteur public hospitalier (1), seuls
68 308 sont actuellement inscrits au registre de l’Ordre. Avec cette
décision, le Conseil d’Etat met fin à des années d’incertitude,
entretenues par certaines organisations, sur les questions de légalité
et de légitimité de l’Ordre national des infirmiers. Cette décision
devrait mettre fin à ce débat stérile. Plus que jamais, les infirmiers
ont besoin d’être unis sous le signe de l’entraide que prône l’Ordre des
infirmiers.
Afin de conforter sa légitimité et pour faciliter la réalisation de ses missions, l’Ordre attend toujours la publication d’un décret organisant « l'inscription automatique » des infirmiers. Dans une décision du 26 octobre 2017, le Conseil d'État a enjoint au ministère des Affaires sociales et de la Santé de publier ce décret dans un délai de six mois (sous astreinte de 500 euros par jour).
Afin de conforter sa légitimité et pour faciliter la réalisation de ses missions, l’Ordre attend toujours la publication d’un décret organisant « l'inscription automatique » des infirmiers. Dans une décision du 26 octobre 2017, le Conseil d'État a enjoint au ministère des Affaires sociales et de la Santé de publier ce décret dans un délai de six mois (sous astreinte de 500 euros par jour).
(1) Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques
Communiqué de presse de l'Ordre National des Infirmiers, 16 février 2018.