La circulaire rappelle l'importance de la négociation et de la signature de conventions tripartites.
Circulaire n°DGOS/R4/PF1/1DSS/2A/2013 du 31 juillet 2013 relative aux modalités de facturation à l'administration pénitentiaire des soins dispensés aux personnes détenues par les unités sanitaires en milieu pénitentiaire
circulaire en lien
1.-La dispensation de médicaments
Pour la facturation, les consommations pharmaceutiques doivent être recherchées dans les comptes suivants à l’exclusion de tout autre :
Il est rappelé par ailleurs que seuls les médicaments effectivement délivrés aux patients doivent donner lieu à émission d’un titre de recettes, ce qui exclut de l’assiette la valeur du stock initial constitué au sein de l’unité sanitaire.
2.-Les actes et prestations
La facturation d’éventuels tickets modérateurs à l’établissement pénitentiaire est effectuée, par les établissements de santé, dans les conditions applicables aux actes et prestations réalisés pour l’ensemble de la population.
Circulaire n°DGOS/R4/PF1/1DSS/2A/2013 du 31 juillet 2013 relative aux modalités de facturation à l'administration pénitentiaire des soins dispensés aux personnes détenues par les unités sanitaires en milieu pénitentiaire
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"Les unités sanitaires en milieu pénitentiaire rattachées à un établissement de santé autorisé en MCO et assurant les soins somatiques (ex-UCSA) sont pour l’essentiel financées par une dotation relative à une mission d’intérêt général (MIG).
Les soins dispensés par un établissement de santé autorisé en psychiatrie (soins psychiatriques assurés dans les ex-UCSA et ex-SMPR) sont financés par une dotation annuelle de financement.
Ces financements se complètent de recettes provenant des sommes facturables soit à l’Assurance maladie soit aux établissements pénitentiaires. L’objet de la présente instruction est de préciser les modalités de facturation aux établissements pénitentiaires de la part qui leur incombe en matière de soins dispensés par les unités sanitaires en milieu pénitentiaire.
Ces financements se complètent de recettes provenant des sommes facturables soit à l’Assurance maladie soit aux établissements pénitentiaires. L’objet de la présente instruction est de préciser les modalités de facturation aux établissements pénitentiaires de la part qui leur incombe en matière de soins dispensés par les unités sanitaires en milieu pénitentiaire.
Il est rappelé que la gestion du circuit unique du médicament incombe, pour l’ensemble des médicaments délivrés aux personnes détenues qu’ils soient relatifs à des soins somatiques ou psychiatriques, aux établissements sièges des unités sanitaires en milieu pénitentiaire dispensant des soins somatiques (ex-UCSA), qui seuls procèdent à la facturation d’un éventuel ticket modérateur aux établissements pénitentiaires.
Lorsque deux établissements de santé sont impliqués dans la prise en charge d’un même patient, les médicaments prescrits par une unité sanitaire délivrant des soins de psychiatrie rattachée à un autre établissement de santé que l’établissement référent qui les délivre ne donnent lieu à aucune re-facturation entre ces établissements.
Concernant la dispensation des médicaments, la part obligatoire (dite «de base») ne doit pas être facturée à l’Assurance maladie. Elle est intégrée dans la MIG «unités sanitaires en milieu pénitentiaire (ex-UCSA)».
Lorsqu’un ticket modérateur sur les médicaments doit être facturé aux établissements pénitentiaires, il est appliqué sous forme d’un taux forfaitaire unique fixé à 40 %. Certaines des consommations constatées sur les comptes concernés (cf. ci-dessous) doivent, le cas échéant, être exclues de l’assiette de facturation :
- les médicaments remboursables par l’Assurance maladie pour lesquels la participation de l’assuré est supprimée(en cas de doute, se reporter à l’information figurant dans l’arrêté d’inscription du médicament sur la liste des médicaments remboursables)
- les médicaments qui ne sont pas remboursables par l’Assurance maladie.
Pour la facturation, les consommations pharmaceutiques doivent être recherchées dans les comptes suivants à l’exclusion de tout autre :
* 60211 Spécialités pharmaceutiques avec AMM non mentionnées dans la liste prévue à l’article L.162
* 60215 Produits sanguins
* 60216 Fluides et gaz médicaux.
Les consommations enregistrées sur les comptes 60212 -Spécialités pharmaceutiques avec AMM inscrites sur la liste prévue à l’article L.162-22-7 du code de la sécurité sociale, et 60213 -Spécialités pharmaceutiques sous ATU, ne rentrent donc pas dans l’assiette des charges susceptibles d’être facturées à l’administration pénitentiaire.
Il est rappelé par ailleurs que seuls les médicaments effectivement délivrés aux patients doivent donner lieu à émission d’un titre de recettes, ce qui exclut de l’assiette la valeur du stock initial constitué au sein de l’unité sanitaire.
2.-Les actes et prestations
L’ensemble des actes et prestations réalisés par les établissements de santé au bénéfice des personnes détenues font l’objet d’une facturation, à la caisse d’Assurance maladie dans la circonscription de laquelle est situé l’établissement pénitentiaire, de la part obligatoire (dite «de base»).
La facturation d’éventuels tickets modérateurs à l’établissement pénitentiaire est effectuée, par les établissements de santé, dans les conditions applicables aux actes et prestations réalisés pour l’ensemble de la population.
De même que pour les médicaments, aucune facturation sur les actes et prestations réalisés à une date postérieure à la levée d’écrou ne doit être adressée à l’établissement pénitentiaire.
Le guide méthodologique de prise en charge sanitaire des personnes placées sous main de justice, publié en novembre 2012, a instauré une convention cadre relative à la protection sociale des personnes placées sous écrou. Engagement tripartite entre établissement pénitentiaire, caisse d’assurance maladie et établissement de santé de rattachement, elle fixe certaines procédures, ainsi que des délais, afin d’améliorer le partenariat entre les parties signataires et notamment les échanges d’information relatifs à l’affiliation des personnes détenues au Régime général d’assurance maladie et à leur changement de situation administrative (transfert d’établissement avec changement de caisse d’affiliation, aménagement de peine, levée d’écrou).
La mise en œuvre de ces conventions, qui doivent être conclues d’ici à la fin de l’année, sera un moyen efficace d’améliorer les conditions de facturation aux établissements pénitentiaires.